Le captage géothermique est un système permettant de transférer l’énergie du sol et d’en élever le niveau de température pour chauffer votre habitation via une pompe à chaleur. Grâce à un réseau de capteurs enterré dans le sol, ou plongé dans une nappe d’eau souterraine, on récupère la chaleur de la terre pour la redistribuer dans votre maison. Il existe différents modes de captage géothermique mais lequel est le plus performant?
En France, il existe trois modes de captage géothermique : le captage horizontal au sol, le captage vertical au sol et le captage vertical sur nappe phréatique. Quel mode de captage géothermique est le plus économique ?
Le captage horizontal
Le captage horizontal est la solution la plus courante en France. Les coûts de mise en œuvre sont moins élevés que pour les autres techniques car le travail s’effectue à faible profondeur. Mais de ce fait c’est le système le moins performant car l’efficacité des capteurs dépendra en partie des variations de température extérieure.
Il faut d’autre part disposer d’une surface de pose extérieur assez grande car elle doit être 1,5 à 2 fois supérieure à celle de l’habitation à chauffer. Le terrain devra également permettre de décaisser sur 60 à 120 cm de profondeur (L. 50 m env.). Enfin les sols meubles sont plus adaptés que les sols rocheux. Le terrain doit être perméable aux eaux de pluie, qui jouent un rôle déterminant dans la régénération de la chaleur du sol. Le réseau doit être distant d’au moins 2 m de tout arbre ou ouvrage (puits, fosse septique…) mais peut cohabiter avec des buissons et massifs à racines courtes (- 50 cm).
Le captage vertical
Il est le plus onéreux et le plus contraignant car il requiert du matériel de forage pour enfouir des sondes dans des puits à une profondeur de 15 à 80 m, voire 100 m. Il faut parfois réaliser plusieurs forages pour installer les capteurs. En général deux puits suffisent. Parfois, si la terre est trop friable il faut tuber les sondes, augmentant ainsi le coût global de l’intervention.
Néanmoins le captage vertical est plus performant que l’horizontal : la source de chaleur étant stable en profondeur, elle n’est pas sensible aux variations thermiques.
Avec ce mode de captage pas besoin d’avoir un grand terrain. Les puits peuvent être creusés près de la maison ou même, avant une construction neuve, sous le vide sanitaire. Chaque puits ne nécessitant qu’une surface de 50 x 50 cm environ et distants d’une dizaine de mètres au moins. A titre indicatif deux sondes profondes de 50 m peuvent ainsi chauffer 120 m2 habitables.
Le forage vertical impose des démarches administratives, liées à la protection du sous-sol : déclaration préalable à la DRIRE.
Le captage sur nappe
Le captage sur nappe est également un captage vertical mais ici on utilise l’eau d’une nappe phréatique.
Il existe 2 procédés de captage sur nappe :
– Le plus écologique, mais aussi le plus onéreux, consiste à creuser deux trous profonds de 8 à 50 m. Le premier trou, nommé puits d’aspiration, se situe en amont de l’écoulement de la nappe. Le second puit, dit de restitution, rejette l’eau refroidie dans son milieu naturel en aval de l’écoulement, sans altérer sa qualité.
– L’autre procédé moins coûteux, nécessite un seul forage mais présente l’inconvénient de rejeter l’eau refroidie dans une rivière, un lac, un réseau d’eaux pluviales. Il faut donc en avoir un à proximité.
L’avantage du captage sur nappe est qu’étant un captage vertical la température de l’eau n’est pas soumise aux aléas climatiques.
Le captage le plus performant est le captage sur nappe mais il est nécessite tout de même d’avoir une nappe phréatique à proximité et il est aussi le plus onéreux à la réalisation. Néanmoins en termes de consommation d’énergie, il reste la technique la plus rentable.